Les eaux usées domestiques se divisent en deux catégories :
Les eaux issues des douches, bains, éviers, toilettes : Ces eaux sont riches en matière organique, une source de trois polluants majeurs de nos cours d’eau, le carbone, le phosphore et les nitrates. Les urines peuvent aussi contenir des résidus médicamenteux. Ces eaux sont aussi une importante source de contamination bactériologique.
Les eaux ménagères : Elles contiennent entre autres des détergents, des solvants, des agents de blanchissage et des adoucissants... Les produits nettoyants domestiques sont constitués de milliers de produits chimiques.
La pollution engendrée par les eaux usées a un impact néfaste sur les écosystèmes qui les reçoivent. Un des dommages causés par les eaux usées sur le milieu naturel est l’eutrophisation ("asphyxie des eaux d’un lac ou d’une rivière" due à un apport excessif de substances nutritives, azote et phosphore, qui augmentent la production d’algues et de plantes aquatiques).
Le rôle d’une station d’épuration est donc d’éliminer ces diverses pollutions contenues dans les eaux usées afin de rejeter une eau traitée au milieu naturel minimisant ainsi l’impact de l’Homme sur l’environnement.
Comment élimine-t-on les polluants des eaux usées ?
Au cours de leur passage dans une station d’épuration, les eaux usées vont subir plusieurs types de traitements : physiques, chimiques, biologiques.
Ces procédés permettant d’éliminer les différents polluants des eaux usées : d’une manière générale, une station d’épuration urbaine est dimensionnée pour traiter les pollutions carbonées, azotées et phosphorées.
Parmi ces différents procédés utilisés, les procédés biologiques, qui représentent le « cœur » du traitement, reproduisent les phénomènes de biodégradation qui se déroulent naturellement dans le milieu naturel mais de façon accélérée et contrôlée.
La dépollution des eaux usées se fait au travers de différentes filières qui traitent les eaux d’une part, mais également les déchets et odeurs générés par ces traitements :
La filière "eau" permet le traitement des eaux usées avant leur rejet au milieu naturel.
Le rôle de la filière "boues" est de gérer les boues générées par la dépollution des eaux lors des différentes étapes de traitement biologique.
La filière "air" est composée de dispositifs ayant pour but d’éliminer les mauvaises odeurs.
La filière "traitement des déchets" permet de valoriser et d’éliminer les déchets produits par les divers traitements (déchets des prétraitements notamment).
Comment fonctionne une station d’épuration ?
La filière "eau" d’une station d’épuration possède généralement trois niveaux de traitement : primaire, secondaire et tertiaire.
Le traitement primaire : aussi appelé prétraitement, cette étape a pour but de retirer des eaux usées les matières solides telles que les gros déchets, les graisses et le sable.
Les traitements secondaires ou biologiques : consiste à éliminer la matière organique dissoute et particulaire, contenu dans les eaux usées. Cette dépollution se fait grâce à l’action de bactéries qui "digèrent" cette matière organique et se transforment en « boues » de fin de traitement. Pour mener à bien ces biodégradations, différents types de bactéries sont à l’œuvre : certaines ont besoin d’oxygène (bactéries aérobie), d’autres non (bactérie anaérobie). De l’oxygène et différents réactifs peuvent être nécessaires pour réaliser ces réactions. Les conditions de pH et de température notamment doivent également être contrôlées.
Les traitements tertiaires (éventuellement) : permettent d’éliminer les polluants subsistants après le passage des eaux dans les étapes précédentes, ceci à travers divers procédés. (filtration tertiaire, désinfection etc.)
L’eau traitée, débarrassée de ses polluants, rejoint ensuite un dispositif de comptage ou débitmètre avant rejet dans le milieu naturel.
La filière "boue" d’une station permet de traiter les « boues d’épuration », qui sont un sous-produit issu du traitement des eaux usées.
L’origine de cette "boue" : La biodégradation de la pollution contenue à l’étape du traitement secondaire en est à l’origine. Ce produit est en majeure partie composé de matière organique, d’azote, de phosphore et d’oligo-éléments. Les bactéries ou microorganismes, en dégradant les polluants des eaux usées, se développent. Ces microorganismes en excès ou « boues d’épuration », doivent être extraits des ouvrages et traités.
L’objectif d’une filière "boues" : préparer/transformer ce sous-produit afin qu’il puisse être valorisé pour une utilisation agricole ou pour être valorisé en énergie par exemple.
Lors de ces différentes étapes, l’eau est analysée et un ensemble de données (débits, niveaux des bassins, concentrations en gaz, consommations des équipements, etc...) sont enregistrées et suivies par le personnel d’exploitation, qui a pour missions d’assurer le bon déroulement des traitements et l’entretien des installations.
Pour dépolluer les eaux usées, les stations d’épuration fonctionnent 24/24h et 365 jours par an !
Quelles sont les stations d’épuration gérées par le SIARCE ?
La station d’épuration de Boissy-Le-Cutté
Présentation
Carte d’identité de la STATION de Boissy Le Cutté :
Equipement : Station d’épuration de Boissy-le-Cutté
Lieu : Commune de Boissy-le-Cutté, rue des Chaumonts
Maître d’ouvrage : SIARCE
Exploitant : SEE
Dimensionnement (nominal) : 1 500 Equivalent Habitant (EH) - 255 m3/j
Chiffres clés
La station d’épuration EXONA
Présentation
Carte d’identité de la STATION EXONA :
Equipement : Station d’épuration Exona = l’usine de dépollution des eaux usées du SIARCE, « EXONA » (nom correspond à la fois à la déesse de la rivière Essonne et à son nom gaulois).
Lieu : Evry, 1 rue des Paveurs
Maître d’ouvrage : SIARCE
Exploitant : SEE
Réhabilitation : marché de réhabilitation, extension et mise aux normes entre 2007 et 2011
Mise en service de la « nouvelle » STEP réhabilitée : Fin 2009
Dimensionnement (nominal) : 96 000 Equivalent Habitant (EH) - 15 620 m3/j
Chiffres clés
Qu’en est-il du traitement des substances « émergentes » ?
Le SIARCE a réalisé, au cours de l’année 2012, une campagne initiale de suivi des micropolluants (4 séries de mesures) rejetés par la station d’épuration dans le milieu naturel. Cette campagne faisait partie des nouvelles obligations instituées par la réglementation (arrêté préfectoral de la station Exona).
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’action nationale de Recherche et de Réduction des Substances Dangereuses pour le milieu aquatique (RSDE) présentes dans les rejets des stations de traitement d’eaux usées.
La campagne de mesure n’a pas révélé de substances à des doses significatives. La prochaine campagne de surveillance est prévue en 2015.
Cela n’empêche pas le SIARCE d’être proactif sur ces nouvelles problématiques. Une recherche à la source, par la recherche de substances et éventuellement l’intégration de seuils de rejet pour les eaux usées non domestiques à l’occasion de l’élaboration des arrêtés industriels, sera désormais mise en œuvre.