Le bassin de collecte des eaux usées traitées par l’usine de dépollution du SIARCE comprend 12 collectivités :
Saint Germain-les-Corbeil (pour partie),
Saint Pierre du Perray (pour partie),
Saintry-sur-Seine,
Corbeil-Essonnes,
Villabé,
Lisses (pour partie).
Ormoy,
Mennecy,
Echarcon,
Fontenay-le-Vicomte,
Vert-le-Petit,
Ballancourt-sur-Essonne,
Le SIARCE a réalisé (entre 2007 et 2011) une importante opération de
réhabilitation, extension et mise aux normes de la station, afin de se mettre en conformité avec la réglementation.
Le SIARCE dispose aujourd’hui d’un outil performant au service de l’environnement qui participe à l’objectif, fixé par la DCE, d’un retour au bon état écologique et chimique des cours d’eau.
La station est dimensionnée pour 96 000EH et traite plus de 15 000 m3/j.
Retour sur le marché de réhabilitation, extension et mise aux normes
Cette opération a eu pour objectif la mise aux normes de la station avec la réglementation DERU.
Le SIARCE a lancé, en 2006, un appel d’offre pour la réhabilitation, extension et mises aux normes de sa station d’épuration qui a abouti au choix du groupement « Vinci Environnement-SOGEA-Cabinet Monique Labbe » dans le cadre d’un marché de conception-réalisation. Débuté en décembre 2006, cet important chantier s’est étalé jusqu’à 2011. Les travaux ont concerné la quasi-totalité des étapes de traitement.
Cette opération complexe (considérant notamment les délais de réalisation et le nécessaire maintien du fonctionnement pendant les travaux) et d’envergure a permis de donner une nouvelle dimension à cette station, qui est devenue une véritable « usine de dépollution », innovante et évolutive, avec pour objectif de réaliser une boucle économique et écologique.
La nouvelle station d’épuration présente les particularités suivantes :
En matière d’épuration, le process retenu est le « R3F » (réacteur à flore fixée fluidisée). Il consiste à introduire dans les bassins biologiques, en aérobie ou anoxie, un matériau plastique appelé biomédia sur lequel les bactéries peuvent se fixer et se développer facilement. Ce procédé permet d’augmenter les capacités de traitement de l’usine de près de 30 % et de les faire évoluer en cas de besoin par simple ajout de biomédias. Il permet également de réduire les volumes d’aération, donc de compacter les ouvrages et de les couvrir pour les désodoriser. Il diminue en outre la sensibilité aux variations de charge ce qui permet une plus grande robustesse.
En matière de traitement des boues, une unité de compostage, compacte et entièrement pilotée, permet de produire en quelques semaines un compost normé NFU44-095.
En matière de traitement de l’air, la quasi-totalité des ouvrages ont été confinés, l’air contenu dans ces bâtiments est désodorisé avant rejet à l’atmosphère.
Afin de renforcer ses efforts en faveur du développement durable, le SIARCE a décidé :
De valoriser le biogaz généré par la digestion des boues dans une unité de cogénération qui produit de l’électricité et de la chaleur, réutilisées sur site.
De mettre en place des traitements tertiaires tels que la réoxygénation des effluents, la filtration sur des tamis tertiaires et le traitement UV. Grace à ces traitements, l’eau traitée peut être réutilisée en partie pour les besoins du process de l’usine (préparation de polymère etc) et pourra à l’avenir, servir à l’arrosage des espaces verts, au nettoyage d’ouvrages, de voiries ou de canalisations
Le projet a permis :
Une réutilisation maximale des ouvrages existants,
L’augmentation des capacités (à 96 000 Equivalents habitants) et des niveaux de traitement (sur l’azote et le phosphore notamment),
Une capacité d’évolution des capacités intéressante grâce au procédé biologique (procédé R3F : supports plastiques sur lesquels la biomasse vient se fixer),
Une intégration adaptée au contexte urbain : station compacte, contrôle des nuisances olfactives et sonores (ouvrages couverts, flux d’air canalisés, désodorisation) Objectif : 0 nuisances olfactives, notamment pour les populations les plus proches de la station
La sécurisation du fonctionnement de la filière boues : valorisation des boues sur une compostière, filière permettant la production d’un produit normé « NFU 44095 »,
La valorisation énergétique du biogaz par cogénération et le traitement biologique des graisses sur site,
La création d’un outil pédagogique (salle d’exposition et circuit) pour les visiteurs.
La mise en service de la nouvelle station d’épuration a été réalisée fin 2009 et les installations ont été réceptionnées courant 2010.
Des essais de garantie (ensemble d’analyses réalisées sur les process) ont eu lieu courant 2011-2012. Ils ont eu pour objectif de déterminer de façon exhaustive l’atteinte des garanties, en ce qui concerne :
les performances des filières eaux (en temps sec et temps de pluie) et boues
les consommations énergétiques, réactifs, la production de déchets
les niveaux sonores
le respect du bilan d’exploitation…
Ces essais ont démontré le respect des performances de traitement des différentes filières (eau, boues, déchets, air, bruit) de la station.