La vallée est plutôt occupée par des espaces de loisirs (golf), des zones boisées et des cultures. La Seine, plus visible qu’en rive gauche, reste peu présente.
L’agglomération formée par Corbeil-Essonnes, Saint-Pierre-du-Perray et Saint-Germain-lès-Corbeil présente une urbanisation plus dense et ancienne en pied de coteau. L’agglomération apparaît bien structurée, avec une identification claire des pôles urbains, de l’agglomération ancienne et des lotissements groupés sur le plateau.
Le tissu pavillonnaire de Saintry-sur-Seine est plus lâche et s’étend uniformément depuis le fond de vallée jusqu’au plateau. Il en résulte une image peu structurée dans laquelle il est important de préserver les coupures vertes qui organisent encore le secteur.
Le noyau urbain de Morsang-sur-Seine est demeuré petit et ancien. Entre la route et la Seine s’étendent des ensembles de maisons individuelles dont les propriétés descendent jusqu’à la Seine.
En rive gauche, le plateau est perçu comme le lieu de développement des grands ensembles. Le coteau est assez marqué et souvent vert. La vallée est encombrée d’infrastructures de circulation (route et rail) et d’emprises industrielles. La Seine n’apparaît pas comme élément structurant du territoire.
Corbeil-Essonnes est le lieu de l’urbain dense marqué par une multifonctionnalité propre aux centres anciens constitués. La stratification historique des différents espaces apparaît clairement, soulignée par le relief particulier du site : ville ancienne en pied le long de la Seine de structure organisée autour du franchissement du fleuve ; en périphérie vers l’aval, anciennes emprises industrielles constituées au XIXème siècle ; sur le plateau, émergence des grands collectifs.
En amont et au Coudray-Montceaux, le coteau abrupt n’a pu être urbanisé et forme une rupture entre l’urbanisation contemporaine liée à la RN 7 et les propriétés anciennes liées à la Seine.
L’espace économique berges de Seine
La répartition des activités entre la rive droite et la rive gauche accentue la disparité du territoire : près de 80 % des activités recensées se situent en rive gauche, dans un tissu urbain et industriel en grande partie hérité de l’histoire économique locale. A l’exception des Grands Moulins de Corbeil, aucune des activités ne possède la prestance des anciennes grandes industries qui ont contribué à forger une identité au territoire. Ainsi, le développement d’activités nouvelles devrait s’appuyer sur les friches industrielles ou les espaces de reconquête.
Un des vecteurs principaux du développement économique est représenté par l’activité portuaire et le trafic fluvial. Si la crise de la construction a réduit le transport des matériaux pondéreux qui représente environ 70 % du trafic fluvial, la stratégie de développement de l’activité portuaire sur la région parisienne se fonde sur la mise en œuvre de plateformes multimodales sur la Seine amont.
Les principales manifestations de caractère touristique du territoire concerné drainent près de 400 000 visiteurs par an (foire de Corbeil-Essonnes, Salon francilien du tourisme à Evry etc.). Le patrimoine historique et bâti représente un fort atout de développement touristique, notamment pour ce qui concerne l’architecture du XIXème siècle qui marque encore fortement les berges de Seine. La Seine peut ainsi devenir un élément fédérateur de la découverte du patrimoine et de l’histoire des villes à condition de créer des liens urbanistiques, paysagers et conceptuels entre les cœurs historiques et les berges.